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24/27 août 2000 - La Chapelle-en-Vercors, Drôme


Éditorial du président du
Conseil Général de la Drôme

C'est un honneur et une grande joie pour la Drôme d'accueillir la première édition du festival Spéléovision, dix ans après le dernier festival du film de spéléologie de la Chapelle en Vercors. Je suis heureux et fier que cette rencontre anime prochainement cette belle région qu'est le Vercors, véritable paradis pour la faune et la flore remarquables.

De par sa structure géologique, le Vercors est aussi un lieu privilégié pour les amateurs de spéléologie et de canyon. Les grottes de Choranche, de la Draye Blanche et de la Luire offrent une approche grand public, tandis que d'autres « trous » attendent les spécialistes.

Et c'est sans aucun doute pour toute la qualité, la magie et le fabuleux de cette manifestation que le Conseil Général a souhaité en être le partenaire et qu'aujourd'hui il invite tous les Drômois à participer à cette fête de l'exploration souterraine.

Je souhaite que cette nouvelle édition soit synonyme de réussite,

A tous très bon festival.

Le Président du Conseil Général de la Drôme


Le mot du président de la
Fédération française de spéléologie

C'est avec beaucoup d'impatience que j'attends l'ouverture de Spéléovision car le mythe du festival de la Chapelle-en-Vercors a alimenté de nombreuses conversations de mes débuts spéléologiques.

Les années ont passé, le festival que l'on croyait disparu à jamais revient aujourd'hui sous une nouvelle appellation, mais avec le même esprit pour le plus grand bonheur de la communauté spéléologique.

La première édition de Spéléovision inaugure aussi mon premier déplacement officiel depuis mon élection du 11 juin 2000 à la tête de la fédération. Je ne pouvais souhaiter mieux pour un début.

L'actualité récente a médiatisé la spéléologie sous une forme négative. Même si la compétence de nos équipes de secours est reconnue de tous, il n'en demeure pas moins que l'image de « sport à risque » nous colle à la peau.

Cette image, nous devons tous ensemble la faire évoluer et faire passer auprès des médias et du public tout notre savoir-faire en termes de formation, d'apport scientifique, d'insertion et j'en passe… !

Notre avenir passe obligatoirement par un éclairage nouveau du monde spéléologique, Spéléovision y contribue de manière efficace. L'image souterraine permet de montrer tous les aspects de notre activité et apporte du rêve aux spectateurs, c'est un vecteur de communication à développer.

La Fédération française de spéléologie travaillera dans ce sens dans les années à venir.

La mise en place d'une telle manifestation demande beaucoup d'énergie et de passion. Je sais que tous les efforts consentis par l'équipe organisatrice seront récompensés par le succès et que tous les amateurs répondront à l'appel.

Il faut également remercier Luc-Henri Fage, Janot Lamberton et le conseil général de la Drôme qui sont les instigateurs du renouveau du festival de la Chapelle-en-Vercors.

Bonne Spéléovision à tous et régalez-vous.

Joël Possich


La fête de la spéléo

Trois petits jours de folie sont devant nous. Deux ans de travail, de préparations, de rêve et de discussions sont derrière nous. Nous espérons avoir tout fait pour que la fête de la spéléologie et du canyon soit une réussite.

Un festival ne s'improvise pas, surtout s'il prétend reprendre la place qu'avait laissée dans le cœur des spéléologues du monde entier le festival de la Chapelle, version Janot Lamberton.

Le parcours n'a pas toujours été aisé, les aléas et les pièges que nous avons rencontrés en cours de route n'ont fait qu'aiguiser notre détermination à relancer le festival, car j'ai une dette envers le festival de Janot. Je lui dois d'avoir eu envie de partir en expédition lointaine, à force de voir les films des autres. Je lui dois d'avoir eu le culot de prendre une caméra et d'essayer de ramener un film de Papouasie, car il y avait au moins un endroit où je pourrais montrer mes images. Depuis la fin du FIFS, en 1989, ce lieu de rencontre, cette synergie manquaient cruellement aux jeunes réalisateurs qui, isolés, affaiblis par la disparition des principales émissions d'aventure à la télévision, n'arrivaient plus à intéresser les producteurs à la spéléologie.

Pour renouer les liens entre les médias &emdash; et principalement la télévision &emdash; et la spéléologie, pour faire de Spéléovision une vraie rencontre festive qui attire non seulement l'explorateur mais aussi le grand public amateur d'aventure authentique, il fallait dès le départ choisir le meilleur. Le cadre nous l'avons déjà : le Vercors. Notre seconde chance s'appelle la salle polyvalente de la Chapelle, inaugurée en janvier 2000 &endash; en retard d'un an à cause d'un hiver rigoureux qui en a ralenti la construction &endash; et qui offre un lieu magnifique pour installer durablement un festival. Enfin, la réponse immédiate, chaleureuse, sans détour des spéléos du monde entier qui ont répondu présent à la seule évocation de la Chapelle-en-Vercors a fait le reste.

Je tiens aussi à remercier Janot Lamberton pour son appui, ainsi que toutes les personnes dans les collectivités territoriales, élus et fonctionnaires, qui ont apporté leurs contributions sous forme de conseils, encouragements et apports financiers. Je pense notamment au directeur général des services de la Drôme, Jean-Pierre Simion, que les spéléos drômois connaissent d'une tout autre façon, comme membre du Groupe spéléo Valentinois !

Les temps ont changé, paraît-il. On nous avait prédit la fin du bénévolat. Et pourtant ils sont arrivés de partout, de France, de Belgique, de Suisse, des Etats-Unis… pour venir proposer une aide. L'esprit du festival est entre leurs mains et je les en remercie de tout cœur.

Luc-Henri Fage, directeur du festival